Le système suisse de transport est sûr, fiable et efficace. Il se heurte cependant à ses limites en raison de l’augmentation constante de la mobilité. Par ailleurs, sur un territoire aussi densément peuplé que le nôtre, les grands projets d’aménagement sont non seulement coûteux, mais aussi difficiles à mettre en œuvre sur un plan politique. Il est donc d’autant plus important d’améliorer encore l’utilisation de l’infrastructure existante. Un faible taux d’occupation moyen des véhicules, de longues périodes de stationnement de ceux-ci sur les places de parc, des routes surchargées, des trains bondés matin et soir ainsi que des automobilistes au comportement souvent émotionnel sont autant d’éléments de caractéristiques du système de transport actuel qui compromettent une utilisation optimale des capacités disponibles.
La numérisation croissante dans le domaine de la mobilité pourrait permettre de combler ces déficits d’efficacité. Elle offre en effet la possibilité d’améliorer le taux d’occupation des véhicules, d’éviter ou limiter les courses inutiles et de parvenir à une utilisation plus efficace de l’infrastructure de transport existante. De plus, une mobilité entièrement automatisée peut contribuer à accroître fortement la sécurité routière, dans la mesure où il n’y aura plus d’accidents dus à des comportements émotionnels ou à des erreurs humaines.