20.08.2024 - Au niveau de Mühleberg, l’autoroute A1 interrompt une liaison importante pour la faune sauvage entre le Jura et les Préalpes. Pour y remédier, l’Office fédéral des routes (OFROU) a érigé un pont au-dessus de l’autoroute, inauguré aujourd’hui par le conseiller fédéral Albert Rösti. « Ce pont contribue au bien-être de la faune sauvage. Protéger la nature et avoir des infrastructures de qualité n’est pas incompatible. », affirme le chef du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC).
Les milieux naturels de la faune sauvage sont de plus en plus fragmentés par la route et le rail. Les autoroutes sont même des obstacles infranchissables pour les animaux. Pour permettre à ces derniers de se déplacer à nouveau librement d’un milieu naturel à un autre, l’OFROU et l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) construisent des ponts et des passages depuis plus de vingt ans dans le cadre d’un programme. Jusqu’à présent, au niveau de Mühleberg, l’A1 constituait un obstacle au passage des animaux entre le Jura et les Préalpes. Grâce au passage au-dessus de la chaussée situé au nord-ouest de la jonction de Mühleberg, à la limite communale entre Mühleberg et de Frauenkappelen, la liaison entre les milieux naturels est rétablie (plus d’informations dans l’encadré).
L’ouvrage a été inauguré par le conseiller fédéral Albert Rösti aujourd’hui. Il a expliqué que de grandes parties de la Suisse sont sous protection, mais hélas souvent de manière fragmentée. Le passage à faune près de Mühleberg participe donc non seulement à la mise en réseau des milieux naturels, mais est aussi au bénéfice des automobilistes : les collisions dangereuses avec les animaux, souvent fatales pour ces derniers, s’en trouvent réduites. « Ce pont contribue au bien-être de la faune sauvage. Protéger la nature et avoir des infrastructures de qualité n’est pas incompatible. », souligne le conseiller fédéral Albert Rösti.
La construction du passage à faune sauvage de l’A1 incombe à l’OFROU. Toutefois, cela ne suffit pas à rétablir le corridor à faune : le canton de Berne, plus précisément la direction de l’économie, de l’énergie et de l’environnement, chapeauté par le conseiller d’État Christoph Ammann, a aussi un rôle important à jouer. « Ce pont est un bel exemple de cohabitation entre l’animal et l’humain. Les animaux doivent pouvoir accéder aux passages à faune le plus facilement possible. », souligne le conseiller d’État Christoph Ammann.
Le corridor à faune près de Mühleberg est un rouage central dans l’échange des populations d’animaux sauvages entre le Jura et les Préalpes. Le cerf élaphe et le sanglier seront les premiers à en profiter, mais également d’autres espèces, telles que le chevreuil, le renard, le blaireau, la fouine et le lièvre commun. Le corridor en question, en raison de sa proximité avec le lac de Wohlen, revêt un intérêt aussi pour les amphibiens. Les cinq premières années, ses effets seront observés au moyen de caméras. La durée d’utilisation du passage à faune s’élève à une centaine d’années.
Construit à partir d’une structure porteuse en bois sur une fondation en béton, le passage à faune s’étend comme une arche au-dessus de l’autoroute. Au-delà de l’aspect environnemental, la structure arquée en bois présente divers avantages. Premièrement, grâce à la légèreté des composants, le montage était rapide. Ensuite, la bande centrale reste libre. Enfin, pour les automobilistes, l’arche s’intègre bien dans le paysage et ne gêne pas leur visibilité. Du reste, le bois résiste relativement bien au sel.
Contact / renseignements : Office fédéral des routes (OFROU), filiale d'infrastructure du Thoune, 058 468 24 00