Sécuriser davantage les chantiers autoroutiers

Berne, 14.12.2017 - Les chantiers autoroutiers comportent des risques tant pour les personnes qui y travaillent que pour les usagers de la route. L’augmentation du trafic et l’inattention des conducteurs mettent en danger les ouvriers et le personnel des centres d’entretien des autoroutes. Face à cette situation, l’Office fédéral des routes (OFROU) a introduit une nouvelle norme visant à sécuriser davantage les chantiers autoroutiers tout en fluidifiant le trafic et en réduisant encore les embouteillages. Celle-ci s’appliquera à partir du 1er janvier 2018 à l’ensemble des chantiers sur le réseau des routes nationales.

Au cours des dernières années, les encombrements dus aux chantiers ont pu être réduits à un minimum. L’année dernière, seul 1 % des heures d’embouteillage était encore imputable aux chantiers, principalement grâce à la mise en place systématique du travail de nuit et de fin de semaine. La sécurité et la fluidité du trafic peuvent cependant encore être optimisées. La nouvelle norme relative aux chantiers vise ainsi à améliorer la sécurité tant pour les usagers de la route que pour les ouvriers. Dans le même temps, les mesures introduites permettront de fluidifier la circulation aux abords des zones de chantier. 

La nouvelle norme a été élaborée par l’Association suisse des professionnels de la route et des transports (VSS) en étroite collaboration avec l’OFROU. Ses éléments essentiels sont la visibilité de la signalisation, la sécurisation du chantier, l’élargissement des voies de circulation et un guidage du trafic sécurisé. La norme indique également comment coordonner ces différents aspects et dans quelles situations les différents types de mesure doivent être mis en place.

Nouveautés sur les chantiers de courte durée

Afin d’attirer davantage l’attention des usagers sur les chantiers de courte durée et d’améliorer la sécurité de ces derniers, la norme prévoit diverses mesures supplémentaires (cf. photos de la fiche d’information ci-jointe) :

  • Mise en place de ralentisseurs sur la chaussée ou la bande d’arrêt d’urgence en amont des barrières de chantier afin de signaler la présence d’un obstacle aux conducteurs distraits et de prévenir ainsi les accidents.
  • Installation d’amortisseurs de chocs amovibles sur les véhicules de signalisation des chantiers de manière à éviter que ces derniers soient projetés vers l’avant en cas de choc et les travailleurs mis en danger. Ce dispositif permettra également d’atténuer les effets du choc pour le conducteur fautif.
  •  Amélioration de la visibilité des chantiers pour les conducteurs par la mise en place, en fonction des besoins, d’une signalisation mobile au-dessus des voies en plus des véhicules de signalisation habituels.
  • Limitation de la vitesse également en cas de travaux sur la bande d’arrêt d’urgence, cette mesure ayant fait ses preuves pour tous depuis longtemps lors de travaux sur la chaussée.  

Chantiers d’entretien  

La principale nouveauté en ce qui concerne les chantiers d’entretien est l’élargissement des voies de circulation (relèvement de la largeur minimale). Donner plus d’espace au trafic permettra de sécuriser davantage les chantiers à proximité, dans la mesure où le fait de circuler sur des voies plus larges réduira le risque de collisions latérales. À l’inverse, l’espace réservé aux travaux sera moindre, mais il s’agit là d’un compromis au profit de la sécurité et de la fluidité du trafic.

La norme impose par ailleurs l’utilisation de séparations physiques appelées « systèmes de retenue temporaires ». Il s’agit là de glissières de sécurité mobiles installées entre la chaussée et le chantier. Elle fixe également les exigences techniques applicables aux systèmes de retenue temporaires et mobiles.

Les chantiers de courte durée sont démontés au plus tard au bout de 72 heures. Ils sont installés par exemple pour la réalisation de petites réparations ou pour l’entretien des espaces verts et les travaux de nettoyage. Du point de vue technique, les chantiers de courte durée posent des difficultés particulières au personnel d’entretien, car les moyens déployés pour la sécurité ne peuvent pas être aussi importants que pour les chantiers de longue durée. Il est donc d’autant plus crucial de mettre en place une signalisation uniforme, cohérente et claire sur l’ensemble du réseau des routes nationales. En ce qui concerne les chantiers de courte durée, la nouvelle norme s’appliquera dans toute la Suisse dès le 1er janvier 2018.

Les chantiers d’entretien sont fixes et installés pour une longue période, la plupart du temps pour d’importants projets de réfection et d’aménagement. Aussi les exigences en matière de sécurisation sont-elles plus nettement plus élevées. Le plus souvent, un chantier de longue durée influe considérablement sur le guidage du trafic pendant une période prolongée. Depuis le 1er janvier 2016, la norme pour la planification de nouveaux chantiers de longue durée doit être appliquée. Les chantiers planifiés avant cette date peuvent encore répondre à l’ancienne norme. 


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